PLACE VENDÔME
Dans l’Intimité de La Maison CHAUMET
Mirabilibus vous entraîne dans les appartements historiques de la maison Chaumet … Puis au Ritz ! Découvertes inédites.
La plus belle place de Paris est un merveilleux décor propice au rêve et à l’enchantement, un écrin précieux où les hôtels particuliers rivalisent de majesté.
Pénétrer dans l’un d’eux est un privilège, réservé aux hommes et femmes d’affaires qui travaillent là, aux petites mains habiles qui œuvrent dans le secret des ateliers juchés dans les derniers étages, aux joailliers qui dessinent, créent et proposent leurs merveilles d’or et de pierre aux passants ébahis.
Cela fait près de quarante ans que Béatrice de Plinval arpentent ces lieux, éblouie comme au premier jour par la grandeur de la place voulue par Louis XIV, heureuse de retrouver chaque jour son petit bureau bleu.
C’est là, dans une pièce intime toute en boiseries chaleureuses qu’elle prend soin du patrimoine de la plus ancienne maison de joaillerie de la place Vendôme…
« En 1812, François-Regnault Nitot, le fils du fondateur de la maison fondée en 1780, s’est installé au 15 de la place, dans l’hôtel de Gramont (aujourd’hui occupé par l’actuel Ritz), explique Béatrice de Plinval. Et c’est en 1907 que la maison Chaumet a pris possession du superbe hôtel particulier où nous nous trouvons encore aujourd’hui, érigé dans les premières années du XVIIe siècle par le trésorier général de la marine de Louis XVI, Claude Baudard de Saint James ».
Entre temps, les grandes maison de joaillerie – Boucheron, Cartier, Van Cleef & Arpels – ont investi les lieux, conférant à la place cette aura de luxe qui séduit le monde entier.
Le miracle, c’est que les appartements du premier propriétaire sont restés dans leur disposition d’origine avant d’être magnifiquement restaurés par Chaumet. Le grand salon d’apparat (classé monument historique), commandé en 1777 à l’architecte Bélanger est en harmonie parfaite avec la place Vendôme, oeuvre de son confrère, Jules-Hardouin Mansart. Colonnes corinthiennes inspirées des façades, miroirs qui se répètent à l’infini … L’intérieur fait écho à l’extérieur et la sensation en est vertigineuse…
Plus grand encore est le trouble lorsque l’on sait que c’est entre ces murs que Frédéric Chopin aimait à régaler de ses compositions les invités de la comtesse Potocka, ici qu’il conçut sa dernière mazurka, ici qu’il rendit l’âme, une nuit d’octobre 1849…
A cette date, Chaumet (qui ne porte pas encore ce nom) est déjà un joaillier prestigieux. Qui ne cesse d’innover. Apprécié de Napoléon qui lui a commandé son épée consulaire et de Joséphine, qui arbore avec éclat ses somptueuses parures, suivant la mode du bijou romantique inspiré des arts décoratifs de la Renaissance italienne, s’engouffrant avec délice dans l’audace créatrice de la Belle Epoque, le joaillier ré-enchante la nature en magnifiant fleurs et fruits, créant diadèmes et aigrettes, jouant avec la géométrie colorée des bijoux Art Déco, pour enfin imprimer sa marque contemporaine à un XXe siècle qui impose ses formes et ses usages nouveaux.
Mais en gardant, toujours, un oeil sur le passé. «Dès l’origine, Nitot avait compris que le patrimoine représentait l’essence de la maison, explique Béatrice de Plinval. Dessins, esquisses… Il a tout conservé. Et nos dessinateurs s’abreuvent à cette source ». Riche de 55 000 dessins gouachés, de 300 000 oeuvres photographiques, des livres de comptes et d’inventaires ainsi que d’une collection de bijoux remontant au Premier Empire, le fonds Chaumet est unique dans l’histoire du bijou.
Le 9 février prochain, nous verrons quelques unes de ces pièces emblématiques, mais aussi les extraordinaires maquettes de diadèmes en maillechort – un alliage de cuivre et d’étain, dernière étape avant la fabrication du bijou -. Fabuleuses parures de reines et de princesses, lourdes et imposantes ou bien légères et aériennes, que certaines grandes élégantes commandent encore…
Mylène Sultan
A lire : Chaumet, par Alexis Grégory, Vivienne Becker et Fabienne Reybaud. Coffret en 3 volumes. Assouline 2016. 70 €
Visite privée exceptionnelle de la maison Chaumet (Salons Historiques), le 9 février à 15h. En compagnie de Béatrice de Plinval, directrice du patrimoine et présidente du Comité Vendôme. Puis, English tea time au Ritz et visite du légendaire hôtel. Informations et inscriptions impératives : contact@mirabilibus.fr et sous ce lien.
[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]